Maélie a la compétition dans le sang

SPORTS. Originaire de Sainte-Marie et maintenant résidente de Lévis, Maélie Hazen a récemment participé au championnat canadien de gymnastique présenté à Richmond en Colombie-Britannique, réussissant même à remporter une médaille d’or, lors des épreuves par équipe.

Participantes parmi 51 gymnastes de partout au pays, dont six du Québec, Maélie a même obtenu la 2e place au total, parmi toutes les participantes, lors de l’épreuve par équipe, en plus de bien figurer lors des compétitions individuelles, disputées deux jours plus tard.

Lors de la compétition par équipe, les six gymnastes québécoises se sont exécutées aux quatre engins et seules les trois meilleures notes sur les six, par engin, étaient considérées pour cumuler le résultat de l’équipe. Comme les notes de Maélie ont été comptées sur trois des quatre engins. Elle a donc amplement participé à ce titre de championnes et mérite sa médaille d’or.

La jeune gymnaste a participé à toutes les épreuves, soit la poutre, le sol, le saut et les barres. Elle avoue sa préférence pour l’épreuve au sol. « Je trouve ça moins stressant et je performe bien ».

L’engin qui l’intimide un peu plus est la poutre, puisque le point d’appui n’a que 10 centimètres de largeur. C’est toutefois à cette épreuve qu’elle récolte les meilleurs résultats. « J’ai des petits pieds. Je ne suis pas très souple et il faut que je travaille là-dessus, mais j’ai un petit gabarit et suis assez forte ».

Sa préparation en vue des championnats canadiens a toutefois été incertaine par moment, ayant été blessée en novembre dernier, trois semaines à peine avant la première sélection nationale. « J’ai déjà eu des petites blessures ici et là dans le passé, j’en ai même une à un talon d’Achille depuis quelques mois, mais cette fois-là était la plus grave. »

Une fois classées pour les championnats canadiens, comme ceux-ci se déroulaient en Colombie-Britannique, les gymnastes du Québec ont dû se débrouiller pour se rendre sur place et y prendre part. La débrouillardise des parents a été mise à l’épreuve, raconte sa mère Claudia. « On a eu trois semaines et demie pour tout faire. Il y avait le transport à prévoir, l’hôtel et le financement en général. Heureusement, la famille nous a aidé, mais aussi certains commanditaires ont levé la main, comme l’agent immobilier Simon Bégin, le Shack sportif Lévis, Nutrition Hugues Lacroix, le Giovannina et les Équipements D.G. Marcoux. Ça aurait été impensable sans ce monde-là. »

La gymnastique par défaut

La jeune athlète de 4 pieds 7 pouces en est déjà à sa 7e année au niveau compétitif, malgré son jeune âge. Étudiante de 2e secondaire, elle en est à sa 5e année en sports-études. Elle s’est intéressée à la gymnastique, un peu par accident. « Quand j’avais 4-5- ans, je faisais du cheerleading à Sainte-Marie (Académie Broadway), mais le club a fermé. Ma mère m’a demandé si je voulais essayer la gymnastique, car ça se ressemble un peu. J’ai dit oui, j’ai aimé ça et j’aime encore ça. »

Sa mère, Claudia Lachance, l’a accompagné à sa compétition. « La Covid a compliqué les choses passablement au cours des dernières années pour s’y rendre. Plusieurs compétitions ont été annulées. Cette année, pour se qualifier pour les Canadiens, Maélie devait participer au championnat québécois et terminer parmi les 6 première. Elle a finalement fini 5e.

Maélie a toujours eu un esprit compétitif et a fait du ski alpin pendant 5 ans à titre de membre du club Ski Beauce avant de devoir faire un choix. Elle s’entraine maintenant au club Gymnamic de Lévis et réside maintenant à cet endroit, étant maintenant aux sports-études dans cette discipline.

» Je ne fais pas vraiment de sacrifices pour mes entrainements, c’est pour le fun. Je ne m’empêche pas de faire des choses pour la gymnastique. J’aime ça. Quand je m’entraine, je m’applique à faire ce qu’il faut pour m’améliorer », résume-t-elle.

Sa mère Claudia confie toutefois qu’elle doit sacrifier certaines choses, malgré tout. « Elle a les mêmes exigences et examens que les autres, sauf qu’elle voit sa matière scolaire en accéléré, étant donné qu’elle est en sports-études. Lorsque c’est le temps des fêtes d’amies, ou autres, la gymnastique doit être priorisée le soir et les week-ends parfois. »

Véritable passionnée de son sport, Maélie carbure à la compétition et espère pratiquer la gymnastique encore longtemps. « Je ne sais pas encore ce que je vais faire après. Le plongeon pourrait m’intéresser, mais je préfère vivre dans le moment présent. »