Tri robotisé: Bellechasse et Nouvelle-Beauce rejettent un premier appel d’offres

MUNICIPAL. Les MRC de Bellechasse et de la Nouvelle-Beauce ont rejeté les deux soumissions relatives à l’approvisionnement et la distribution de contenants de cuisine et de sacs pour la collecte résidentielle des matières organiques, lors de leurs séances de conseil respectives d’octobre, en raison de leur non-conformité sur des éléments essentiels.

Du même coup, la MRC de Bellechasse a choisi de mettre sur pause son association avec la MRC de la Nouvelle-Beauce dans cette démarche d’appel d’offres. Les deux MRC voyaient un avantage à se regrouper sur cet aspect, sauf que la MRC de Bellechasse aurait été perdante à attendre, laissait entendre le directeur général adjoint à la MRC, Dominique Dufour, lors de la dernière séance du conseil des maires du 16 octobre dernier.

« Nous avons rencontré les gens de la Nouvelle-Beauce, discuté avec eux et comme notre projet évolue plus rapidement, on a proposé aux élus de scinder l’entente et de débuter seul. Nous serions perdants à attendre la MRC Nouvelle-Beauce qui, elle, devrait faire de l’entreposage de sacs, ce qui leur entraînerait des coûts importants, même s’il avait été avantageux de se regrouper pour l’achat des sacs », a-t-il résumé.

Toujours ensemble, malgré tout

Préfet de la MRC de Bellechasse, Luc Dion assure que l’alliance entre les deux MRC demeure. « Nous sommes encore ensemble, mais décalés dans le temps. Nous avons la même firme d’ingénierie et le même objectif, mais ce sont de gros chantiers. Il y a des points de vue différents, mais des ajustements à faire, etc. »

Préfet de la MRC Nouvelle-Beauce, Gaétan Vachon estime lui aussi que sa MRC devait prendre un certain recul. « Il y avait des choses dans l’appel d’offres qui n’ont peut-être pas été comprises par les entreprises, alors nous allons revenir un peu plus tard là-dessus. Il n’y a rien d’urgent, car nous ne sommes pas rendus à l’étape que l’on souhaitait dans l’avancement des plans. On pensait pouvoir monter les deux projets en parallèle, sauf que nous avons des écarts entre les deux MRC. »

Ainsi, l’appel d’offres sur les contenants de cuisine et les sacs devra être revu en raison de ce rejet et des délais inhérents à la mise en opération des centres de tri sur le territoire de chaque MRC. Ce faisant, celles-ci procéderont à l’octroi de deux contrats distincts en considérant que les débuts du service ne se feront vraisemblablement pas en même temps.

Rappelons que Bellechasse et Nouvelle-Beauce se sont entendues pour traiter les matières organiques avec un système de tri robotisé de sacs de couleurs assistés par intelligence artificielle et d’utiliser une presse à déchets pour compacter les matières résiduelles à leur site d’enfouissement respectif (Armagh et Frampton). Elles se sont aussi entendues sur la construction et l’opération d’une plateforme intermunicipale de compostage, qui elle sera à Frampton.

Octroi reporté

Par ailleurs, la MRC de Bellechasse devait aussi accorder le contrat pour la construction du bâtiment administratif à son lieu d’enfouissement d’Armagh. Cependant, elle a choisi de reporter sa décision à cet effet, ce qui ne remet toutefois pas en cause le projet, assure Luc Dion. « Nous sommes prêts, on veut y aller, mais attendons toujours des documents », résume-t-il.

Tout cela entraîne donc des retards sur la mise en fonction du tri robotisé dans chacune des MRC, qui devait être lancée en juillet prochain. « Nous sommes encore convaincus que nous avons fait le bon choix, mais fort probablement qu’on devra reporter sa mise en œuvre. Notre certificat d’autorisation tarde à sortir pour le centre de tri et nous sommes limités pour être en fonction en juillet, mais on ne remet pas ça en question », explique Luc Dion.

Pour sa part, son homologue Gaétan Vachon conserve lui aussi le même objectif, malgré les retards observés. « J’aimerais ça pour l’été prochain, mais on commence à être un peu réticent sur cette échéance. On va peut-être prendre un peu plus de temps, mais nous serons un peu plus sûrs lors de la mise en service. Nous avons des redevances à l’enfouissement à aller chercher, et on veut essayer aussi de minimiser les pertes », précise-t-il en terminant.