Seulement 12 % des candidatures retenues
ÉDUCATION. L’enthousiasme envers les nouvelles formations de courte durée en construction, subventionnées par le gouvernement du Québec, touche aussi le Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin (CSSBE). Les postulants acceptés étaient peu nombreux en raison des places limitées.
En janvier, le CSSBE lançait ses cohortes des programmes Conduite d’engins de chantier et Charpenterie-menuiserie. Le centre a reçu 259 et 253 candidatures pour chacun d’entre eux, retenant seulement 64 personnes. Les deux programmes mènent à l’obtention d’une attestation d’études professionnelles (AEP).
« -On a 18 étudiants pour la conduite d’engins de chantier et deux groupes de 22 et 24 étudiants en charpenterie-menuiserie. Les admissions fonctionnaient selon la règle du premier arrivé premier servi, comme le demandait le ministère du Travail », explique Marie-Josée Fecteau, directrice du Service de la formation professionnelle, de l’éducation des adultes et aux entreprises.
Double partenariat
Les étudiants en conduite d’engins de chantier auront suivi 555 heures de formation d’ici la mi-avril. Leur réussite s’englobe autour de 13 cours, comme la santé et sécurité sur les chantiers de construction, la planification des travaux, ainsi que la manœuvre et l’excavation avec une pelle hydraulique/chargeuse-pelleteuse.
Le CSSBE ne possédant pas les installations nécessaires, ses responsables ont procédé à l’embauche d’enseignants et au développement de deux partenariats.
« Comme le Centre de services scolaire des Navigateurs (CSSN) gère le Centre national de conduite d’engins de chantier, la plupart du bloc théorique s’est déroulé à -Lévis. Pour la partie pratique, c’est en partenariat avec Excavation Bolduc. Les étudiants utilisent leurs équipements dans une carrière à Saint-Éphrem. Une roulotte de chantier a aussi été transformée en classe », dit Mme -Fecteau.
Utiliser ses propres installations
Inversement, le CSSBE offrait déjà le diplôme d’études professionnelles (DEP) en charpenterie-menuiserie dans des bâtiments du centre Pozer (Saint-Georges) et du Centre des bâtisseurs (Sainte-Marie).
Ce programme contient 705 heures de formation réparties en dix cours. Ceux-ci touchent notamment les calculs et plans, l’outillage/assemblage, les coffrages, charpentes de planchers/murs et finitions extérieures/intérieures. Les finissants pourront travailler en chantier dès la fin du printemps.
« On a réaménagé des locaux pour bien accueillir tout le monde. L’AEP présente l’essentiel des modules afin de répondre au besoin immédiat du manque de main-d’œuvre des entreprises », précise Marie-Josée Fecteau.
Au moment d’écrire ces lignes, Québec ne prévoyait pas lancer d’autres cohortes d’AEP en construction à court terme. Rappelons que les étudiants reçoivent une rémunération de 750 $ par semaine pour la durée des deux programmes.