Le modèle coopératif à la rescousse des RPA
SOCIÉTÉ. Présentement, une vingtaine de résidences pour aînés sont désignées comme organisme sans but lucratif (OSBL) en -Chaudière-Appalaches. Le -Gîte de -Saint-Isidore, construit en 2008, fait partie du groupe.
Contrairement aux résidences privées, ces OSBL d’habitation sont gérés par des intervenants locaux en partenariat avec les locataires. Selon Vivreenresidence.com, cette forme de propriété collective offre aux aînés des conditions de logement appropriées aux loyers abordables.
« La SHQ (Société d’habitation du Québec) est un important partenaire financier dans toutes les étapes. La prise en charge dépend d’un conseil d’administration et non pas d’un propriétaire unique, comme au privé. Le conseil est redevable aux locataires et au gouvernement dans toutes ses décisions », précise Marco Parent, agent administratif au Gîte de Saint-Isidore.
Une RPA en OSBL possède également une certification spéciale. Elle est décernée par le Réseau québécois des OSBL d’habitation (RQOH), qui possède une fédération régionale Québec/Chaudière-Appalaches. Ce groupe offre aussi des services adaptés aux besoins des membres.
Sauver les villages
Le Gîte de Saint-Isidore compte présentement 21 unités. Son conseil d’administration collabore notamment avec d’autres groupes, comme la Coopérative Aide Chez Soi en Beauce, pour le bon déroulement de ses activités.
Lui-même propriétaire d’une RPA privée à Saint-Lambert-de-Lauzon, Marco Parent partage son expertise en gestion, sans dicter des ordres définitifs à la coopérative. Il croit que ce modèle communautaire pourrait réduire les fermetures de petites résidences, un sujet inquiétant pour le CIRANO
« C’est encore plus le cas dans les villages, où les aînés doivent avoir le droit de vieillir chez eux. Ces bâtiments répondent aux mêmes normes que le privé. À Saint-Isidore, nous offrons des services à une clientèle 100 % autonome, dont certains clients moins fortunés », précise M. Parent.
Selon lui, le gouvernement doit ajuster ses politiques afin que ces coopératives possèdent plus d’unités pour une clientèle semi-autonome. « Il y a des coûts importants pour la réglementation et la main-d’œuvre spécialisée. Nos élus (Québec) prennent trop souvent les RPA pour des CHSLD sans le soutien nécessaire », déplore M. Parent.