10 ans de pétanque
SAINT-BERNARD. Le boulodrome de Saint-Bernard a 10 ans. Depuis l’inauguration, qui a eu lieu le 16 décembre 2013, plus de 100 000 personnes sont venues profiter des installations.
À l’époque, le boulodrome avait été lancé par cinq joueurs passionnés qui voulaient pratiquer leur activité favorite pendant l’hiver. Le hasard faisant bien les choses, la Municipalité avait alors droit à une subvention d’Hydro-Québec pour ses loisirs. Or, le boulodrome était le seul projet sur la table à ce moment. Quelques commanditaires par-ci et aides gouvernementales par-là et le projet de 376 960 $ voyait le jour. Ouvert six jours sur sept, l’endroit compte 20 allées intérieures de pétanque, un casse-croûte, une salle communautaire, et peut aujourd’hui compter sur le travail de près d’une vingtaine de bénévoles.
« On a du chemin de fait! », a déclaré René Guertin, membre du tout premier conseil d’administration du boulodrome.
Ça bouge!
Au départ, les rassemblements au boulodrome étaient davantage récréatifs que compétitifs. Dix ans plus tard, c’est exactement l’inverse! Entre autres, le site accueille chaque année le tournoi provincial les Sylvestre. La dernière édition, tenue les 24 et 25 juin derniers, a attiré 150 équipes. De plus, le tournoi du Carnaval, qui aura lieu lors de la première fin de semaine de février, affiche déjà complet. « Cette année, on est « full ». Les bons joueurs de la région seront tous là », est enthousiaste M. Guertin.
Soulignons qu’en 2019, près de 14 000 personnes ont participé à 131 tournois à Saint-Bernard. En raison de la pandémie, ce chiffre a drastiquement diminué l’année suivante, avec quelque 3000 inscriptions à 35 tournois. Actuellement, la popularité de la pétanque reprendrait du poil de la bête, avec environ 6000 visiteurs en 2023. « La pétanque, c’est une passion. Plus tu joues, plus tu veux jouer! », a-t-il appuyé, en se désolant que le sport demeure méconnu.
Par ailleurs, une école de pétanque a été lancée en 2020, permettant aux jeunes de 8 à 13 ans de s’initier au jeu. « Dans le temps, les enfants suivaient leurs parents à leurs activités. Aujourd’hui, ce sont les parents qui suivent les enfants. Nous devons intéresser les enfants à la pétanque », a soulevé Daniel Laflamme, enseignant à l’école.
Qui plus est, le professeur n’est pas sans savoir que les amateurs sont habitués de jouer dans des sous-sols d’églises ou des centres communautaires, par exemple. C’est donc sans gêne qu’il a affirmé que le boulodrome de Saint-Bernard est « le plus beau boulodrome au Québec ».
Enfin, d’un point de vue financier, sans être extravagants, l’endroit fait tout de même des profits. « On avait promis qu’on s’autofinancerait. On s’est autofinancé », de lancer René Guertin. Ainsi, les sommes amassées sont systématiquement réinvesties dans les infrastructures. À cette heure, avec la montée des coûts du propane, le conseil d’administration espère obtenir une subvention auprès de Sports Québec qui servirait à refaire le système de chauffage. À suivre…