«Je suis le même gars avec un autre véhicule» – Maxime Bernier
Député de Beauce et chef du Parti populaire du Canada (PPC), Maxime Bernier n’a pas attendu le 20 juin, date de la fin des travaux parlementaires à Ottawa, pour se préparer à l’élection fédérale du 21 octobre prochain.
Depuis la fin avril, celui-ci dévoile progressivement les éléments de la plate-forme du PPC en ligne.
Unique député du PPC, Maxime Bernier a vu son temps d’allocation réduit à une question aux dix jours, lors des discussions à la Chambre des communes.
«Je parle des sujets préoccupant la population, comme l’immigration et la réforme fiscale. La moitié des Canadiens souhaitent accueillir moins d’immigrants. Les libéraux avaient promis un retour à l’équilibre budgétaire avant la fin de leur mandat. Ça n’aura pas lieu», rappelle Maxime Bernier.
Il qualifie de «sottises alarmistes» les débats entourant l’urgence climatique. «Le climat change depuis des millions d’années. L’environnement est un enjeu, mais l’économie et l’immigration sont des dossiers plus importants en ce moment pour l’avenir du Canada», dit M. Bernier.
Contre la taxe sur le carbone et pour la construction de pipelines afin de transporter le pétrole, Maxime Bernier critique régulièrement les agissements du Parti libéral sur les médias sociaux. Il n’oublie pas au passage ses anciens collègues du Parti conservateur.
«Justin Trudeau et Andrew Scheer, c’est la même chose. Le PPC est le seul véritable parti de droite avec des idées audacieuses», indique celui-ci.
Siège menacé ?
Habitué à l’emporter par de fortes majorités en Beauce, Maxime Bernier serait présentement en danger dans sa propre circonscription.
Selon les sondages cumulés sur 338canada.com, en date du 23 juin, il obtiendrait 36,5 % des suffrages. Maxime Bernier est devancé par le conservateur Richard Lehoux (39,3 %), dont la candidature a été appuyée publiquement par une vingtaine de maires beaucerons.
Faisant fi des sondages, Maxime Bernier indique que le PPC aura 338 candidats à la prochaine élection. Cette règle est obligatoire s’il souhaite participer au débat des chefs, son parti devant également avoir des chances réelles de faire élire des candidats.
«Au niveau national, on tourne autour de 5 à 6 %, dont 15 à 20 % en Alberta. Je ne tiens rien pour acquis. Avec le PPC, je repars à zéro et nous devons aller chercher la confiance des gens», ajoute le député de Beauce.
Durant la saison estivale, Maxime Bernier promet d’être présent dans sa circonscription, malgré ses nombreux voyages nationaux auprès des militants du PPC.
«Avec la dégringolade de Trudeau, le PPC pourrait détenir la balance du pouvoir. Le contexte politique est idéal. Les gens sont prêts pour un vrai changement», conclut Maxime Bernier.