Guide alimentaire canadien : Une approche dans l’ère du temps

SANTÉ.  > Le Guide alimentaire canadien a subi des changements au fil des décennies. Cependant, sa dernière révision a suscité beaucoup de réactions.

Le point principal est la suppression des groupes alimentaires et la taille des portions. Sous différentes formes et quantités, ces concepts existaient depuis la première version du guide, publié en 1942.

Dorénavant, le Guide alimentaire canadien contient des recommandations générales sur les choix sains de nourriture : la consommation régulière de fruits et légumes, d’aliments à grains entiers et aliments protéinés.

Pour Majorie Demers, nutritionniste au Pavillon du coeur Beauce-Etchemin, cette nouvelle approche reflète la réalité alimentaire d’aujourd’hui.

«Nous adoptions déjà un concept similaire auprès de notre clientèle. On a maintenant un document officiel appuyant nos propos. Je suis contente des changements apportés. Selon moi, le concept des portions était trop compliqué», dit-elle.

Comme Santé Canada, Majorie Demers estime que les gens doivent consommer des aliments aux bons gras, manger moins d’aliments transformés et consulter les étiquettes afin de faire les bons choix.

«La nouvelle section sur les habitudes alimentaires me plaît aussi beaucoup. J’aime que l’on mette l’accent sur le plaisir de manger et de partager nos repas en bonne compagnie au lieu de rester seul», mentionne-t-elle.

Eau et lait

Au niveau des aliments protéinés, l’image de l’assiette du guide insiste davantage sur la consommation de légumineuses, la viande et les œufs n’étant pas totalement exclus.

«On favorise les sources végétales, car plus de gens sont devenus végétariens ou végétaliens. Ça ne veut pas dire d’abandonner la viande, mais de diversifier ses sources de protéines», affirme Majorie Demers.

Le guide suggère également que l’eau devienne la boisson de choix, y compris à l’heure des repas ou en fêtant une occasion spéciale.

«C’est le meilleur moyen pour étancher la soif à zéro calorie. Pour la rendre plus intéressante, on peut la mélanger avec des fruits, des épices ou des fines herbes. L’eau pétillante est une bonne alternative si elle ne contient pas une saveur sucrée», d’ajouter Mme Demers.

Avant la sortie du guide le 22 janvier, les Producteurs laitiers du Canada (PLC) affirmaient déjà que sa révision compromettrait les générations futures, en les amenant à penser que le lait et ses substituts sont mauvais pour la santé.

«Le guide ne les exclut pas, mais parle des produits réduits en gras. Les produits laitiers ont un effet neutre sur la santé. Ils ont été mis sur un piédestal à cause de l’apport en calcium et vitamine D. Avec l’accès à une plus grande variété d’aliments, on peut trouver ces éléments ailleurs», rappelle Majorie Demers.

Pour consulter le document complet, visitez le guide-alimentaire.canada.ca.