Passeure du savoir artistique

EAST BROUGHTON. Émilie Rodrigue combine son travail d’agente de développement culturel avec celui d’artiste. Cette stabilité lui permet de maintenir une routine qui bénéfique à son esprit créatif.

Beauce Média a rencontré une poignée d’artistes lors du Grand Rendez-Vous des arts en Chaudière-Appalaches afin de connaître davantage leur quotidien et ce qui les ont poussés à choisir la région plutôt que la ville.

Peinture: Émilie Rodrigue peint ses toiles autant à l’horizontale qu’à la verticale. Son travail est empreint de mouvements et de textures. Après des études en enseignement des arts à l’Université Laval, Émilie Rodrigue est devenue agente de développement culturel à East Broughton. «Ce n’était pas dans mes plans de revenir en région, il y a cinq ans, mais finalement cette situation fait fort bien mon affaire», conte-t-elle. «Je suis prêt des gens que j’aime et m’ancrer dans une routine me permet d’avoir une meilleure continuité dans mon travail artistique.»

Comment est l’accès à la culture en région?

«Je dirais que la situation s’est améliorée depuis les dernières années. Les gens sont plus ouverts d’esprit. On s’entend que l’art peut être bizarroïde, mais on accueille de plus en plus la différence. Les jeunes reviennent davantage en région et l’éducation intergénérationnelle en a sûrement été pour quelque chose.»

Comment vivre de son art?

«Les réseaux sociaux sont la plus belle plateforme de publicité, parfois j’expose dans des galeries, c’est parfois du bouche-à-oreille. Je commence à être connue dans la région et ça se parle.»

Comment les artistes s’inscrivent-ils dans la communauté?

«Le principal est de se faire connaître. C’est en jouant le rôle de passeur du savoir. Il faut aller dans les écoles, faire du bénévolat, monter des ateliers avec les enfants.»