Plus d’un milliard à investir seulement pour les déficiences majeures
Le bilan 2018 de l’état des chaussées, du ministère des Transports du Québec (MTQ), démontre que Chaudière-Appalaches possède de nombreuses failles dans son réseau routier.
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Sur les 2738,3 kilomètres de routes sous la responsabilité du MTQ, 669,7 kilomètres (24,5 %) sont jugés en mauvais ou très mauvais état. Le déficit de maintien d’actif (DMA) est de 1,063 milliard de dollars simplement pour cette portion.
Le DMA représente le coût de réparation des chaussées pour lesquelles les interventions requises n’ont pas été réalisées à temps. Elles comprennent des déficiences majeures ou atteindront ce stade d’ici un maximum de trois ans.
Chaudière-Appalaches obtient la cote D pour l’indice d’état gouvernement médian (IEGM), celle-ci variant de A à E. Le MTQ utilise quatre facteurs afin d’obtenir une note, dont le confort au roulement, les fissurations et la susceptibilité au gel.
Au niveau du confort au roulement, près du tiers des déficiences (30,8 %) sont répertoriés sur les routes nationales (100 à 199). Plus du quart (27 %) des routes secondaires (200 à 399) ont aussi des problèmes.
De 2011 à 2018, la situation des routes en mauvais état a grimpé de 0,4 %. (20,7 à 21,1 %). Toutefois, on enregistre une diminution des routes en très mauvais état, le pourcentage passant de 4,8 à 3,4 %.
D’après le MTQ, 75,5 % du réseau routier en Chaudière-Appalaches était considéré en bon état l’année dernière, un 1 % de plus qu’en 2011.
Un peu partout
Selon Mila Roy, porte-parole du MTQ, les routes en mauvais ou très mauvais état sont réparties dans toutes les MRC. Le journal souhaitait connaître les secteurs précis jugés problématiques, une information auquel le MTQ n’a pas donné suite.
«Les analyses de l’état de la chaussée peuvent être faites sur des tronçons aussi courts que 100 mètres. Plusieurs des déficiences recensées sont sur de très courts segments de routes», indique Mme Roy.
Elle ajoute que Chaudière-Appalaches est la région comportant le plus de routes à entretenir par les employés du MTQ, dans l’ensemble du Québec. La programmation des travaux serait révisée annuellement, en fonction des besoins et priorités identifiées sur le réseau.
«Le MTQ planifie des projets routiers pour réhabiliter les secteurs jugés déficients. Le ministère suit les secteurs déficients de près en faisant des interventions ponctuelles, au besoin, pour les réparer et maintenir le confort de roulement, en attendant que des projets plus importants soient réalisés pour remédier à la situation», d’ajouter Mme Roy.
Le rapport complet est disponible en cliquant ici.
État du réseau routier en Chaudière-Appalaches (2018)
Classe fonctionnelle | Longueur (km) | Déficience majeure (km/%) | Déficience mineure (km/%) | Bon état (km/%) |
Autoroute | 528,6 | 0/0 | 60,5/11,4 | 468,1/88,6 |
Nationale | 354 | 11,5/3,3 | 97,4/27,5 | 245,1/69,2 |
Régionale | 730,8 | 28,6/3,9 | 168,5/23,1 | 533,7/73 |
Collectrice | 1114,3 | 45,8/4,1 | 250/22,4 | 818,5/73,5 |
Autres | 10,6 | 6,2/58,6 | 1,1/10,3 | 3,3/31 |
Toutes classes | 2738,3 | 92,2/3,4 | 577,5/21,1 | 2068,6/75,5 |
* Source : MTQ