Investissements insuffisants pour les producteurs de grains
Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) sont déçus de l’annonce du gouvernement provincial sur la création du Fonds d’investissement agricole. Ce programme sera soutenu par Québec durant cinq ans, à raison de 50 millions de dollars par année.
Par ce geste, le gouvernement souhaite stimuler certains investissements dans le milieu agricole, par une hausse des budgets de mesures déjà existantes visant le bien-être animal, l’efficacité énergétique et la productivité dans le secteur végétal.
Pour les PGQ, ces nouveaux budgets sont relativement limités et auront un effet mitigé dans le secteur des grains, alors que celui-ci est aux prises avec les conséquences des décisions politiques antérieures.
Selon le syndicat, ces décisions ont apporté des restrictions à la production, sans soutien du revenu suffisant pour assurer la compétitivité du secteur québécois des grains face à ses concurrents. Les producteurs doivent aussi subir les effets négatifs des conflits commerciaux internationaux.
«Nous espérons que le fonds d’investissement pourra répondre aux besoins de certains producteurs. Cependant, il est évident qu’il n’offre pas de solution satisfaisante pour les grands enjeux de notre secteur. Il est prioritaire de se pencher sur la question de la compétitivité du secteur québécois des grains et sur le soutien financier que le gouvernement peut lui apporter, en réponse aux pressions du marché mondialisé. Cet exercice était un engagement électoral», rappelle Christian Overbeek, président des PGQ.
Canada vs États-Unis
Les PGQ soutiennent que les producteurs de grains québécois subissent un écart compétitif significatif par rapport à leurs concurrents américains. Le gouvernement s’est engagé auprès des PGQ à travailler au maintien des programmes de protection des revenus et de soutien à la production de grains. Or, les investissements tarderaient en cette matière.
Les PGQ représentent 10500 agriculteurs dans la province. Ils produisent et commercialisent des grains de céréales, dont le maïs, le blé, l’orge et l’avoine, ainsi que des oléagineux, tels que le soya et le canola. La production et la transformation de grains représentent plus de 20 000 emplois au Québec et un chiffre d’affaires annuel de 1,3 milliard de dollars.