500 000$ de pertes laitières
La tempête a empêché le transport de 700 000 litres de lait jusqu’aux usines de transformation.
«C’est toujours une décision du Conseil d’administration. Il évalue au cas par cas si on assume collectivement les pertes», a décrit François Dumontier, Directeur-adjoint aux relations publiques chez Les Producteurs de lait du Québec (PLQ).
Lorsque le transport du lait est entravé par les aléas climatiques, le PLQ assume les pertes financières plutôt que de laisser les producteurs s’en charger individuellement. «Le lait est une denrée périssable. Alors, il nous arrive dans des situations comme celle-là d’être obligé d’en jeter.
Sans savoir si les chiffres correspondent à la seule MRC de Bellechasse ou également aux autres de Chaudière-Appalaches, M. Dumontier a indiqué qu’environ 125 000 litres sont passés à la trappe sur ce territoire.
La région de Bellechasse et ses environs serait donc la deuxième la plus touchée après le Bas-Saint-Laurent qui a perdu 170 000 litres.
Au total, environ 700 000 litres, l’équivalent de 500 000$, ont été perdus dans l’ensemble de la province.
Chaque jour 9 millions de litres de lait sont produits au Québec. La perte de la tempête du 14 et 15 mars correspond donc à moins de 1% de la production journalière de la province. M. Dumontier ne croit pas que les pertes auront un effet sur le nombre de jours de quota supplémentaire alloué.
Tout le lait de la flottille de camions s’est rendu à bon port. Il n’y a eu aucune perte faute de route impraticable jusqu’aux usines, dont une grand majorité se trouve en Montérégie.
Les agriculteurs ont la responsabilité de rendre leur chemin privé accessible jusqu’à la ferme depuis le chemin public. Ils peuvent s’informer auprès de leur représentant de région afin de savoir s’ils recevront un remboursement dans le cas où le transport ne s’est pas effectué à temps.
«À ma connaissance, il n’existe pas d’assurance individuelle pour compenser les pertes liées aux tempêtes comme celle-là. Les producteurs de lait ont toujours assumé des pertes du genre. Il y a un précédent», a ajouté François Dumontier.
La dernière tempête ayant occasionné une perturbation du transporte de lait remonterait à l’hiver 2015. Le nombre de producteur touché n’a pas encore été comptabilisé par le syndicat.