La culture règne au sommet

CINÉMA. Plusieurs vedettes québécoises se sont déplacées jusqu’au petit village de la Beauce pour partager leur passion.

Pour s’assurer de la venue de certains grands noms du cinéma québécois, le Festival du Film de Saint-Séverin a misé, pour une première fois, sur la commodité du transport aérien. Un hélicoptère a amené le réalisateur Alexis Durand-Brault et l’acteur Gabriel Sabourin de Montréal. «J’avais seulement une journée de congé. Je suis en plein tournage de ma série Au secours de Béatrice», a expliqué Alexis Durand-Brault, à sa sortie de l’appareil. Les deux hommes étaient présents pour le film :«C’est le cœur qui meurt en dernier», samedi après-midi, dans une église pleine à craquer. Charmants, ouverts, regorgeant d’anecdotes, les deux hommes se sont ouverts allégrement. «Je pense que je n’ai jamais été aussi à l’aise dans un festival. Habituellement, c’est pompeux, plus protocolaire. En plus c’est la première fois que je projette l’un de mes films dans une église», a conté Alexis Durand-Brault, visiblement très heureux d’être là.

Le film qu’ils ont présenté est sans doute le dernier grand rôle de Denise Filiatrault au cinéma. À l’âge de 86 ans, la grande dame joue un personnage touchant et plein d’énergie, comme on la connaît bien. «Denise ne se déplace plus à son âge. En plus, ça aurait été l’enfer avec elle pendant 1h15 dans l’hélicoptère», a blagué Alexis Durand-Brault, à propos de sa belle-mère. «Sophie Thibault aurait aimé être là, mais TVA l’a retenu à Montréal», a expliqué son mari Gabriel Sabourin.

Source d’inspiration

En entrevue avec le porte-parole du festival, Pascal Gélinas, les deux hommes ont parlé de l’importance de faire venir la culture en région. «Il faut habiter le territoire et savoir d’où l’on vient. Ce sont les gens que je rencontre à Saint-Séverin qui m’inspirent. Le public est à la base de notre travail», a ajouté Alexis Durand-Brault.

Le défi

Cette treizième édition du festival a été portée par le signe d’un renouveau. Sa fondatrice, Louise Chamberland, passe de plus en plus le flambeau à Christine Doyon, une scénariste de Longueuil. Le Resto chez Méo et ses bénévoles ont nourri les festivaliers, pour une première année. L’équilibre entre les films de répertoire et grand public semble atteint. Le président du Festival, Richard Lapointe, sans l’officialiser, confirme que son nom changera pour le Festival du cinéma humaniste.

Retour au bercail

Guillaume Cyr a lui aussi attiré une foule de gens vendredi soir. Avant de présenter son premier court-métrage entièrement financé et produit par lui, il était visiblement ému d’avoir ses parents et son ancienne enseignante de théâtre, Aline Carrier, dans la salle. «Je ne m’attendais pas à avoir le motton. Si ça n’avait pas été de d’Aline, je n’aurais jamais pensé faire du théâtre», a-t-il avoué. Le comédien originaire de Sainte-Marie est présentement en pourparlers avec le festival afin de devenir le co-porte-parole «Je sens que je peux aider et je souhaite beaucoup revenir», s’est-il exprimé.