Un garçon ukrainien de 12 ans a été tué lors d’une frappe russe à Kharkiv
Les forces russes ont frappé un immeuble résidentiel à Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine en importance, tôt jeudi, tuant un garçon de 12 ans et blessant des dizaines d’autres personnes.
Le gouverneur de la région, Oleg Sinegoubov, a fait savoir que le garçon a été blessé mortellement lorsque le bâtiment a été touché par une bombe planante russe de 500 kilogrammes.
Selon M. Sinegoubov, le garçon a été extirpé des décombres après avoir subi de graves blessures à la tête et des fractures. Des manœuvres de réanimation ont été effectuées pendant plus de 30 minutes, mais la vie de l’enfant n’a pu être sauvée.
Le ministre de l’Intérieur, Igor Klymenko, a indiqué qu’au moins 35 personnes avaient été blessées lors de l’attaque et que d’autres pourraient encore être coincées sous les décombres, dont un garçon de 15 ans porté disparu.
La Russie a de plus en plus recours à de puissantes bombes planantes pour pilonner les positions ukrainiennes le long de la ligne de front de 1000 kilomètres et frapper des villes situées à des dizaines de kilomètres de là. Kharkiv, une ville de 1,1 million d’habitants, se trouve à environ 30 kilomètres de la frontière.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exhorté à plusieurs reprises les États-Unis d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles américains à longue portée pour frapper des bases aériennes plus profondes en Russie qui sont utilisées par des avions transportant des bombes planantes. Jusqu’à présent, Washington n’a autorisé que quelques frappes près de la frontière.
M. Zelensky a réitéré sa demande jeudi, en publiant une vidéo montrant le bâtiment ravagé, au moins trois de ses étages détruits et le reste gravement endommagé.
«Nos alliés voient ce qui se passe tous les jours», a écrit M. Zelensky sur Telegram.
«Dans ces conditions, chacune de leurs décisions retardées signifie au moins des dizaines, voire des centaines, de bombes russes de ce type contre l’Ukraine. Leurs décisions ont un impact sur la vie de notre peuple. Nous devons donc ensemble arrêter la Russie et le faire avec toute la force possible», a-t-il soutenu.
Jeudi matin, la Russie a également tiré 10 missiles de différents types sur le pont de l’estuaire du Dniestr qui relie les parties nord et sud de la région d’Odessa, a déclaré l’armée de l’air ukrainienne, ajoutant que seulement deux d’entre eux ont été interceptés. L’armée de l’air n’a pas précisé si le pont avait été touché.
Les forces russes ont également tiré 43 drones explosifs au-dessus d’au moins neuf régions ukrainiennes: 17 ont été abattus, 23 ont été brouillés et trois sont retournés dans les territoires contrôlés par la Russie, selon l’armée de l’air.
Le chef de l’administration de la ville de Kyiv, Serhiy Popko, a affirmé que les débris de certains des drones interceptés au-dessus de la capitale sont tombés dans le district de Podil, juste au nord du centre-ville, causant des dégâts mineurs.
Selon M. Popko, il n’y a eu qu’un seul jour en octobre où les habitants de Kyiv n’ont pas entendu d’alerte aérienne. Jusqu’à présent en octobre, Kyiv a entendu en moyenne deux alertes aériennes par jour, repoussant 20 attaques aériennes réelles ciblant la ville.
L’Ukraine a riposté jeudi avec des attaques de drones.
Les autorités de la ville de Berdiansk, occupée par la Russie, sur la mer d’Azov, ont signalé une attaque sur le port tôt jeudi, affirmant que trois personnes avaient été blessées.
Le ministère russe de la Défense a soutenu que les défenses aériennes de Moscou avaient abattu jeudi 21 drones ukrainiens au-dessus de plusieurs régions et de la mer Noire.