Éric Duhaime en Beauce: ralentir sur la voiture électrique

SAINTE-MARIE. Après le Barbies Resto Bar Grill de Lévis le 9 octobre et un passage en Beauce-Sud le lendemain, Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec, était dans le stationnement de Gestion Informatique PC à Sainte-Marie le jeudi 17 octobre dernier.

En effet, en distribuant des autocollants à voiture « Mon char, mon choix! », il souhaitait ainsi sensibiliser la population aux risques liés à la volonté du gouvernement d’interdire la vente de véhicules à essence et hybrides dès 2035.

« Le prix moyen d’une voiture électrique est de 79 300 $. Ce n’est pas tout le monde qui est capable de se payer ça et le transport en commun, ce n’est pas une option en Beauce. […] C’est fou l’impact que ça peut avoir. Tout le monde a une réalité différente. Ce n’est pas au gouvernement de gérer ça. Ultimement, c’est le choix des gens », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, M. Duhaime a soulevé qu’un mémoire, déposé à l’Assemblée nationale du Québec en août dernier, avait récolté plus de 35 000 signatures en très peu de temps. « C’est plus que n’importe quelle autre pétition de l’Assemblée nationale. Les deux tiers des gens n’en veulent pas », dit-il.

Qui plus est, il informe que les voitures électriques rencontrent différents problèmes auxquelles le gouvernement n’a probablement pas pensé: la technologie qui n’est pas au point (pertes d’autonomie l’hiver et dans les côtes), le poids plus important des voitures électriques qui usent plus rapidement les routes, Hydro-Québec qui manque déjà d’électricité, etc. « Les bornes de recharge, ça ne pousse pas dans les épinettes! »

Dans le même ordre d’idées, il a rappelé que depuis trois ans, la vente d’autobus scolaires est obligatoire et depuis, les problèmes se multiplient. « On ne veut pas vivre la même chose avec les voitures. […] On ne sait pas c’est quoi qui va propulser les voitures demain. Pourquoi le Québec doit-il être premier en voiture électrique? Pourquoi faut-il être des cobayes?, a-t-il poursuivi, en partageant son inquiétude que plusieurs personnes ignorent encore le projet du gouvernement. La CAQ veut passer ça en douce. Nous ne sommes pas contre les voitures électriques, mais le gouvernement essaye de s’immiscer dans une décision très personnelle. »

Selon Olivier Dumais, qui a été candidat Conservateur aux dernières élections, la majorité des gens n’est pas d’accord avec la date limite de 2035. « Il y a déjà des mesures punitives pour les concessionnaires. Ce n’est pas au gouvernement d’imposer des changements. Ils vont se faire naturellement », a-t-il appuyé.