Traversée internationale du lac Saint-Jean: un poisson de 6′ 3″

NATATION. Normalement, les légendes de pêches miraculeuses viennent de Gaspésie ou encore des provinces maritimes. Dans le cas présent, la légende est Saguenay-Jeannoise et le poisson est un authentique Mariverain!

En effet, Thomas Bilodeau a terminé en troisième position lors de la 31e édition du Marathon de la relève Rio Tinto. L’événement a eu lieu le vendredi 26 juillet dernier à Mashteuiatsh (arrivée à Roberval), dans le cadre de la Traversée internationale du lac Saint-Jean. Le Beauceron a réussi à nager la distance de 10 km en 2 h 6 min 24 s, soit un peu moins de 4 minutes derrière le vainqueur: son ami Spencer Ouellette.

« Je suis vraiment content de ma course. Le plus gros de la course s’est joué dans les 600 premiers mètres, parce qu’il y avait beaucoup de vent et beaucoup de vagues. Ensuite, j’ai nagé avec le groupe pendant environ 3 km. C’est plus facile en peloton. Ça coupe les vagues. Ensuite, j’ai accéléré pour me rendre jusqu’à une quinzaine de mètres du meneur, mais ça m’a coûté cher en énergie. J’ai essayé de gagner. Ça n’a pas fonctionné, mais je suis très satisfait », a-t-il raconté.

Rappelons que Thomas Bilodeau est un triathlonien, à la fois membre du club Vert & Or de l’Université de Sherbrooke et de l’équipe du Québec. « J’avais envie d’essayer autre chose. J’avais moins de fun à l’entraînement. J’étais davantage interpellé par la natation et mes partenaires d’entraînement m’ont vraiment motivé là-dedans », a-t-il poursuivi.

Toutefois, le défi demeurait de taille, car le Beauceron termine actuellement son baccalauréat en génie mécanique, en plus de passer 20 heures dans la piscine et au moins 4 heures d’entraînement en salle par semaine. « Ça fait des bonnes journées… », sourit-il.

Le Marathon de la relève était sa deuxième expérience de 10 km de nage, après le championnat québécois à Montréal le 30 juin dernier, où il avait terminé en cinquième position. Le 10 août, une troisième expérience l’attend à Shawinigan. Osera-t-il un jour la traversée du lac Saint-Jean (32 km)? « On verra! », a-t-il lancé.