Une hausse majeure du taux d’hébergement
COMMUNAUTAIRE. Havre L’Éclaircie, maison d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants, fait état d’une hausse majeure du taux d’hébergement dans son bilan 2023-2024.
Ce sont 67 femmes et 42 enfants qui ont été accueillis dans la maison d’hébergement au cours des 12 derniers mois, faisant grimper le taux d’hébergement total à 111 % comparativement à 79 % l’an dernier. La nouvelle configuration des chambres, à la suite des rénovations de l’an passé, est à l’origine de ce taux plus élevé, tout comme les demandes d’hébergement. La moyenne de séjour s’est également maintenue à 30 jours. Le nombre de demandes refusées a connu une baisse significative qui se chiffre à 55 refus, soit 30 refus de moins que lors du rapport précédent. L’organisme demeure toutefois préoccupé face à la situation dans le contexte socio-économique actuel.
Le nombre de consultations individuelles auprès des enfants et des mamans s’est vu augmenter, plus spécifiquement aux différents points de service de l’organisme. Les services offerts à Saint-Georges se sont maintenus en nombre, tandis que ceux répartis dans les différents points de service ont augmenté, passant de 107 à 148.
« Les femmes et les enfants bénéficient réellement du déplacement des intervenantes dans leur localité », lit-on dans le bilan.
L’organisme soulève aussi l’augmentation du nombre de femmes provenant de l’immigration, qui font aussi des demandes de services et d’hébergement.
« Malgré le défi que pose la barrière de la langue et les différents enjeux reliés à l’immigration, nos intervenantes se font un devoir d’aider toutes les femmes et les enfants victimes de violence conjugale », explique Sandra Poulin, coordonnatrice clinique au Havre L’Éclaircie.
La sensibilisation, un plus pour l’organisme
Havre L’Éclaircie a embauché, dans la dernière année, une agente à la sensibilisation dans le but d’informer la population sur la problématique de la violence conjugale. Environ 1260 personnes ont été sensibilisées à la problématique, soit presque le double de l’année précédente. L’agente aux sensibilisations, Julie-Pier Vachon, estime que la prochaine année permettra de rejoindre encore plus de personnes. Elle ajoute que plusieurs nouveaux partenariats et projets sont en cours, dont un intitulé La violence conjugale n’a pas d’âge.
« Notre priorité restera toujours l’accessibilité, la qualité et la diversité des services offerts aux femmes et aux enfants victimes de violence conjugale », souligne la directrice du Havre L’Éclaircie, Isabelle Fecteau. Cette dernière mentionne que des dossiers, comme la criminalisation du contrôle coercitif et l’implantation d’un tribunal spécialisé dans la région, font partie des enjeux préoccupants pour l’organisme.