Le cheminement d’Ann-Frédérique Guay
SPORTS. Ann-Frédérique Guay est une ambassadrice de la région qui fait de plus en plus sa marque au hockey féminin. Si elle fait moins parler d’elle, c’est qu’elle évolue aux États-Unis depuis un peu plus de quatre ans maintenant.
La jeune femme de 22 ans de Saint-Lambert évolue aujourd’hui avec les Black Bears de l’Université du Maine, située à Orono, près de Bangor, après quatre années passées à l’Université de Norwich au Vermont. La grande différence cette année est qu’elle évolue en Division 1, alors que ses années passées au Vermont étaient en Division 3.
« C’est ma 5e année au hockey universitaire, mais j’ai fait le saut cette année et le calibre est différent, c’est beaucoup plus rapide. J’ai toujours voulu jouer en Division 1. Comme il me restait une année universitaire, en raison de la covid, j’ai fait les démarches à la fin de mon année l’an dernier. J’ai parlé à l’entraineuse, j’ai passé l’été là-bas pour m’entrainer et je suis rendue là. »
Étudiante à la maîtrise en Sciences des données à la Faculté de génie, Ann-Frédérique a gradué en Génie mécanique à l’Université du Vermont. Comme tous celles et ceux qui pratiquent le hockey à un haut niveau, le goût de ce sport est apparu à un très jeune âge chez elle.
« J’allais voir jouer mon père quand j’étais jeune. Mes parents auraient aimé que je fasse du ski, mais même à la maternelle, le hockey m’attirait. J’ai commencé Mags avec les Éclaireurs (Chaudière-Etchemins) pour ensuite jouer pour les Rapides de Beauce-Nord de Novice à Bantam. J’ai ensuite transféré avec les filles pendant trois ans », résume-t-elle.
Un parcours particulier
Son cheminement est toutefois très différent des autres jeunes de la région, alors que c’est en Ontario où elle a terminé son secondaire, encore là pour pratiquer son sport favori. « Je suis allé là-bas faire faire ma 11e et 12e année (secondaire 5 et 6) et je suis parti au Vermont ensuite. J’aurais pu continuer ici en faisant mon cégep et ensuite à l’université, mais j’ai comme été recrutée par une équipe en Ontario et j’ai toujours voulu aller étudier dans une université américaine. L’Ontario semblait une belle opportunité pour m’y rendre ».
Celle qui évolue à la position de centre connaît une excellente saison avec son équipe, malgré le fait qu’elle soit passée de la Division 3 à la Division 1. En 17 matchs cette saison, elle montre une fiche d’un point par match, dont 13 buts, et un différentiel de +12. « Je passe la rondelle beaucoup, mais je suis une bonne marqueuse. J’étais un peu craintive en début de saison, car j’évoluais à l’aile les saisons passées. La transition au centre s’est bien faite. Je joue davantage défensivement au centre qu’à l’aile.
Elle avoue que de porter les couleurs de l’équipe canadienne féminine est le rêve de toutes les filles. » Représenter son pays est le rêve de n’importe qui. Je ne sais pas si c’est accessible pour moi. Je ne suis jamais allé à un camp d’entrainement. Il est certain que je suis parti du Québec jeune et j’ai comme été négligée ensuite. Même si j’étais restée, je ne sais pas si j’aurais été invitée. «
Ses objectifs de carrière sont faciles à distinguer. Si celui d’évoluer dans une université américaine est atteint, celui de jouer professionnelle est toujours sur son radar. » La nouvelle ligue qui débute m’inspire, mais j’ai aussi toujours voulu aller jouer en Europe. Je suis en contact avec une agente et mon entraineuse a déjà joué là-bas. Les démarches se feront toutefois plus en mars ou avril. Ça pourrait être la Suède ou la Suisse, on verra », dit-elle en terminant.