Parti conservateur du Québec: la Beauce au coeur des discussions

POLITIQUE. Plus de 300 délégués ont assisté, les 18 et 19 novembre à Lévis, au congrès du Parti conservateur du Québec (PCQ). Candidats dans Beauce-Nord et Beauce-Sud à la dernière élection, Olivier Dumais et Jonathan Poulin ressortent satisfaits de cet événement où les régions ont eu leur mot à dire.

« Le cahier de propositions était très costaud (110 pages). J’étais heureux que des collègues, dans Chutes-de-la-Chaudière, soulèvent une proposition sur les transferts intergénérationnels en agriculture. L’idée de créer une seule déclaration d’impôt est aussi un important cheval de bataille », affirme M. Poulin.

Le congrès s’est surtout concentré sur trois grands thèmes : énergie, économie, santé. Cela incluait notamment des discussions sur l’exploitation du gaz naturel, les subventions aux entreprises, le plafonnement des dépenses, l’utilisation des cotisations syndicales et la décentralisation du réseau de la santé. 

« C’était la bonne stratégie à adopter, même si les échanges ont fini tard. On parle du premier grand rassemblement de notre famille conservatrice depuis l’élection de 2022. Nous devions discuter des vrais enjeux sans tomber dans une surcharge émotive », concède M. Dumais. 

Jonathan Poulin s’est réjoui de la création de la première aile jeunesse du PCQ (Génération Ambition). « J’ai commencé mon implication politique à 14 ans. Il faut penser tout de suite à recruter la relève politique de demain », mentionne celui-ci.

Quant à Olivier Dumais, il approuve le retrait de l’expression Équipe Éric Duhaime du nom officiel du PCQ. « Le vote de confiance (77 %) envers notre chef est satisfaisant, mais on se doit d’avoir des porte-paroles en région. Le PCQ n’est pas le parti d’un seul homme », dit ce dernier. 

Jeux de coulisses

De nature franche, Jonathan Poulin est l’un des délégués ayant pris part aux différents jeux de coulisses du congrès. Il avoue d’emblée préférer les débats ouverts à la polarisation de fermeture. 

« Il ne faut pas demander à un Beauceron de ne pas dire ce qu’il pense. Nous avons des idées et des convictions. C’est important de les véhiculer. Quand je me suis joint aux conservateurs, je savais que ce n’était pas une religion et qu’on avait le droit de parole », indique le représentant de Beauce-Sud, qui désire défendre les couleurs du PCQ au prochain scrutin. 

Olivier Dumais juge que le congrès était un pas dans la bonne direction, mais ne confirme pas sa présence en 2026. « Il faut gérer le parti comme une entreprise et qu’on avance. Le congrès a servi à cela. Pour le reste, j’ai dit à mes citoyens que je prendrais une décision en 2025 », ajoute l’ancien candidat dans Beauce-Nord. 

Candidat défait dans Bellechasse présent au congrès, Michel Tardif garde toujours un goût amer de la dernière élection. « Je suis encore convaincu que les valeurs que nous avons défendues sont les meilleures. Si la vérité avait été dite en 2022, j’aurais été député », a-t-il résumé.

* Avec la collaboration d’Éric Gourde