Rose-Anne Grenier est sur sa lancée
SAINTE-MARIE. Rose-Anne Grenier, 24 ans de Sainte-Marie, a remporté une médaille de bronze lors des Championnats canadiens de patinage de vitesse, qui ont eu lieu du 5 au 8 octobre dernier à Calgary (Alberta), de même qu’une autre troisième position aux Jeux mondiaux universitaires, lesquels se sont déroulés à Lake Placid (New York) aux États-Unis au mois de janvier.
« J’ai fini la saison dernière avec des résultats qui m’ont permis de me tailler une place au sein de l’équipe nationale de développement. Je n’ai jamais été aussi près de me qualifier pour les Coupes du monde! […] J’ai toujours eu comme objectif d’atteindre le plus haut niveau que j’étais capable. De faire partie des meilleures au pays et d’avoir la chance de porter la feuille d’érable me rend énormément fière.
», a commenté celle qui étudie actuellement en actuariat à l’Université Laval à Québec.
Mentionnons que les performances de la sportive lui ont permis de mettre la main sur une bourse de 4000 $ le 26 octobre dernier. La somme provient de l’entreprise Saputo et de la Fondation Aléo.
Une histoire d’amour
Rose-Anne Grenier a fait ses débuts dans son sport à l’âge de 13 ans. À l’époque, elle était une joueuse de ringuette et c’est sa sœur qui pratiquait le patinage de vitesse.
« Non seulement je trouvais que ce sport était magnifique, mais j’aimais également beaucoup l’idée de m’entraîner dans le but de me comparer à moi-même et concrètement observer ma propre amélioration. […] De cette façon, je suis en contrôle de pratiquement tous les facteurs qui mènent ou non à de bons résultats », dit-elle.
Aujourd’hui, elle considère que ses grandes forces sont sa discipline et son acharnement. « Je n’ai jamais été naturellement douée dans quoi que ce soit. Il faut également dire que j’ai commencé le patinage de vitesse assez tard et que ce sport est un sport extrêmement technique. De ce fait, j’ai toujours dû redoubler les efforts afin de réduire l’écart de force entre les autres patineuses et moi. Je crois que c’est notamment pour cette raison que j’ai une certaine facilité à repousser mes limites et à faire tout ce qui est nécessaire pour atteindre mes objectifs. Il est facile d’être disciplinée lorsque la passion est au rendez-vous », a-t-elle poursuivi.
Par ailleurs, elle ne considère pas les « sacrifices » de la vie d’athlète en tant que tels. « J’adore le mode de vie que j’ai la chance d’avoir. […] Je crois que cela demeure une clé très importante dans la réussite, et ce, peu importe le domaine », a-t-elle soulevé, néanmoins consciente de ses difficultés.
La suite
Le prochain défi de la Beauceronne sera la Coupe Canada, qui aura lieu du 4 au 7 janvier prochain. Cette compétition servira de qualification pour les compétitions internationales d’hiver. « Je me sens présentement en très bonne forme et je suis excitée de voir ce que je peux accomplir! », est-elle fébrile.
À court terme, Mme Grenier espère améliorer ses temps, ainsi qu’une nouvelle qualification sur l’équipe nationale de développement pour la saison prochaine. Elle espère ainsi pouvoir participer à d’autres compétitions internationales dans un avenir rapproché. « À plus long terme, il est certain qu’une participation aux fameux Jeux olympiques est un rêve. Toutefois, je ne me mets pas trop de pression. Je poursuivrai tant que la passion et le progrès seront au rendez-vous. »
Pour les jeunes qui voudraient tenter leur chance, Rose-Anne Grenier lance un conseil simple: essayez! « Il faut se laisser le temps de progresser et d’avoir du plaisir. Je suis peut-être un peu biaisée, mais j’aime croire que ce sport est l’un des plus beaux sports. […] C’est un parfait mélange d’endurance, de puissance, de force, de technique et, bien sûr, de vitesse. Essayer ce sport est, à ce jour, l’une de mes meilleures décisions et je recommanderais à 100 % de faire de même. »