Des changements inévitables

Les services de santé pourraient connaitre certains changements dans un avenir rapproché sur le territoire de la MRC Nouvelle-Beauce. La direction du GMF, en collaboration avec les médecins en place, viennent d’ailleurs d’entamer des discussions sur l’efficacité de la structure organisationnelle actuelle.

Président du conseil d’administration du Centre médical de la Nouvelle Beauce, Réal Turgeon indique toutefois que les échanges viennent à peine de débuter. « Les médecins en place nous ont demandé de s’asseoir pour voir si notre structure organisationnelle et la plus optimale. Nous n’avons eu qu’une rencontre jusqu’à maintenant. Il faut comprendre que lorsque nous avions lancé le projet en 2012, nous étions innovateurs, c’était nouveau. Aujourd’hui, toutes les cliniques autour ont fait un peu la même chose, que ce soit à Saint-Anselme, Saint-Henri ou Saint-Patrice. L’idée du GMF de la Nouvelle-Beauce était originale il y a une décennie. La santé et ses acteurs changent toutefois constamment leur façon de faire et de pratiquer, ce qui vient influencer les choses », résume M. Turgeon.

Les médecins courtisés ?

Déjà l’an dernier, la direction du GMF Nouvelle-Beauce disait s’attendre à une transition à la fois pour le GMF, mais aussi pour la clientèle de ses quatre établissements affiliés, soit ceux de Saint-Isidore, Saint-Bernard, Frampton et Vallée-Jonction. Certaines conversations en coulisse laissent craindre une diminution potentielle des services dans certaines cliniques satellites. Trois choses sont actuellement explorées dans les discussions actuelles, indique M. Turgeon. Comment offrir de meilleurs services de santé, comment mieux assurer le recrutement de nouveaux médecins et assurer la rétention de celles et ceux en place.

« Il faut comprendre que nous travaillons avec une nouvelle génération de médecins. De celles et ceux que nous avons, seulement un était là en 2012. Les nouveaux médecins voient les choses différemment au niveau de leur pratique. Il se peut qu’il y ait des changements dans des municipalités. On aimerait amener davantage de services en proximité, notamment dans les RPA. On ne se donne pas de limites dans la réflexion. Le temps que l’on passe à travers toute l’analyse, on regarde toutes les possibilités et lorsqu’on aura une conclusion, est-ce que ce sera le statu quo ou est-ce qu’on change des choses ? On verra », ajoute M. Turgeon, qui est aussi maire de Saint-Isidore.

Avec 17 médecins à l’heure actuelle et une douzaine d’infirmières et autres professionnels de la santé, le GMF Nouvelle-Beauce doit s’ajuster dans le but de conserver ses acquis avant de pouvoir augmenter son offre de services. « Chaque médecin est un travailleur autonome. On ne leur dit pas où et quand travailler », ajoute M. Turgeon.

Source d’inquiétudes à certains niveaux, une clinique médicale offrant des services de santé, mais privée, fait partie des projets actuellement dans l’air à Sainte-Marie. M. Turgeon n’écarte pas cette hypothèse, mais ne craint pas de perdre des médecins au profit d’autres structures, pour le moment. « Des gens sont venus nous rencontrer à la clinique pour nous en parler, mais ce seront des services qui ne seraient pas défrayés par la RAMQ. Nous n’avions pas de locaux adéquats à leur proposer », résume-t-il, en conclusion.