Kia Telluride X-Line 2023 essai : pour suivre la mode…
• Auto123 met à l’essai le Kia Telluride X-Line 2023.
• La livrée X-Line est « un peu plus » outillée pour une conduite loin du bitume.
• LE VUS reçoit par ailleurs une dose de nouveautés pour 2023, tout comme son proche cousin le Hyundai Palisade.
• La prochaine étape pour le Telluride est probablement l’électrification pure, alors qu’on a déjà vu le EV9 en forme de concept.
Révisé pour l’année-modèle 2023, le Kia Telluride suit son cousin de l’autre marque coréenne, le Hyundai Palisade qui a lui aussi reçu une dose de nouveautés il y a quelques semaines à peine. Cette fois, c’est au volant d’une livrée X-Line que cet autre essai d’un multisegment à trois rangées de sièges a pris forme, lors d’une période où la neige s’est accumulée en grande quantité sur les routes dans notre coin du pays. Contrairement à son jumeau non identique de la division d’en face, le Kia Telluride accumule les prix depuis sa naissance, surtout pour son design accrocheur. C’est probablement ce qui explique les changements plus discrets apportés à la robe de ce VUS cette année comparé au Palisade. D’ailleurs, j’ai déjà annoncé mes couleurs par le passé : des deux modèles, le Kia est celui que je préfère. Une question de goût simplement!
Quoi de neuf pour la version 2023 ?
La silhouette, les panneaux de carrosserie, la découpe de la grille de calandre, des phares et des feux de position, tous ces détails restent inchangés.
En revanche, le grillage logé entre les deux blocs optiques verticaux à l’avant est de nouvelle facture, idem pour l’écusson K-I-A au centre de celle-ci, et ce, depuis l’an dernier. Les pare-chocs sont eux aussi redessinés, ceux de cette livrée à l’apparence plus « robuste » qui reçoivent même ce traitement plus « industriel » sous le grillage noir lustré.
Les designers ont aussi pris le temps de redessiner la signature des phares aux DEL, tandis qu’à l’arrière, le véhicule est demeuré fidèle au modèle qui s’est amené en 2020.
Finalement, mentionnons la présence des très jolies jantes de 20 pouces de diamètre au design plus en ligne avec cette ambiance X-Line, ainsi que cette garde au sol surélevée de 10 mm. Pas de quoi écrire à sa mère donc! Et pour ceux et celles qui croient voir double, ce n’est pas le cas, car Kia offre aussi la livrée X-Pro qui se différencie notamment par ses jantes de 18 pouces et ses pneus tout terrain.
À l’intérieur
Pour ceux et celles qui jugent que le VUS Sorento sera un peu juste par moments, le Telluride est une meilleure option, mais ce dernier n’inquiète pas la Kia Carnival avec son espace gargantuesque à l’intérieur. On remarque principalement cet avantage derrière la troisième banquette où les appuie-têtes de celle-ci frôlent la lunette arrière, ce qui veut aussi dire que l’espace cargo est minime lorsque tous les sièges sont occupés.
Heureusement, lorsqu’il y a seulement deux rangées de sièges relevées, le Telluride offre un bon espace cargo qui peut même s’agrandir dans le plancher du coffre avec un espace à la vue des passants. Quant à l’espace pour les passagers, il est identique à celui offert par le Palisade. L’ère digitale de la planche de bord fait en sorte qu’il est plus facile d’apporter des changements de mi-parcours. L’écran central et tactile est même plus grand en 2023 (12,3 po contre 10,3 po). Les graphiques sont clairs et les applications, nombreuses. En fait, on s’y perd à l’occasion tellement le choix est grand. À ce niveau, je recommande toujours d’avoir un ou une copilote pour le maniement du système infodivertissement.
Là où j’ai moins de misère à m’y retrouver, c’est plus bas dans la planche de bord où les concepteurs ont résisté à tapisser cette portion du véhicule de touches tactiles. Merci Kia, de compter sur de traditionnels boutons pour la climatisation, les sièges et le volant chauffants et même le levier de la boîte de vitesses.
Pourrait-on parler d’un confort « à la Genesis » à bord de modèle tatoué d’un vulgaire écusson Kia? Pas tout à fait. Les ingénieurs des trois marques coréennes ont su garder le meilleur pour la division luxueuse. Mais bon, le Telluride est ni plus ni moins qu’une minifourgonnette déguisée en utilitaire… en matière de confort pour les occupants.Et même s’il est équipé de sabots de 20 pouces (sur toutes les livrées à l’exception de la X-Pro), le multisegment demeure un bon choix à ce niveau.
Au volant
Sous le capot, le Telluride est un « copié-collé » de ce qui se trouve sous celui du Hyundai Palisade, c’est-à-dire un V6 atmosphérique de 3,8 litres de cylindrée, le moulin qui livre une puissance acceptable de 291 chevaux et un couple optimal de 262 lb-pi. Accouplé à une boîte de vitesses automatique à huit rapports, le V6 n’est pas un monstre de puissance, mais sa vocation de véhicule familial ne l’oblige pas à s’aligner avec les VUS de luxe aux performances relevées.
L’électrification brille par son absence à bord du Telluride, mais le Kia EV9, celui qui est appelé à remplacer le Telluride d’ici quelques années, devrait en revanche rattraper le temps perdu lorsqu’il fera son entrée plus tard cette année en tant que modèle 2024. Plus « confo » que « jojo », le Kia Telluride peut tout de même démontrer son caractère sportif lorsque les conditions idéales sont réunies. Avec un fond glacé et juste assez de neige en surface, le Telluride s’exprime mieux lorsque le système antipatinage est désactivé et que le mode Sport est enclenché. Et puis, il est même possible de sélectionner le type de terrain, dans ce cas-ci, de la neige! L’ennui, c’est que je n’ai pas remarqué les différences avant ou après avoir sélectionné le mode neige. Ce qu’il faut retenir de cet aspect, c’est que le Telluride n’est pas un rival direct des Jeep Wrangler Rubicon et Ford Bronco Raptor.
Mais bon, les chances que vous aperceviez un Telluride en train de déraper comme une vedette montante du championnat FormulaD sont assez minces. En revanche, pour les balades en famille, le Telluride s’occupe plutôt bien de son contenu. Les passagers prennent place sur des sièges (aux premières et deuxièmes rangées) confortables, tandis que la troisième banquette s’avère acceptable.
La mécanique se fait entendre lorsqu’on la sollicite, mais une fois qu’elle a atteint sa vitesse de croisière, le véhicule redevient doux comme un agneau. À l’instar du Palisade mis à l’épreuve plus tôt en 2022, la direction est légère et peu communicative et les suspensions ont été calibrées pour assurer un bon confort. L’insonorisation au niveau des passages de roues n’est clairement pas aussi feutrée que dans les véhicules de luxe de même gabarit.
Et à la pompe?
L’ÉnerGuide canadien annonce une moyenne de consommation de 12,8 litres / 100 km en ville, de 9,8 litres / 100 km sur route et de 11,4 litres / 100 km en moyenne, tous des résultats qui rendent le Palisade plus attrayant avec ses propres cotes (12,6 litres / 100 km en ville, 9,5 litres / 100 km sur route et 11,2 litres / 100 km moyenne). En toute franchise, ma moyenne de 12,2 litres / 100 km est une honte face aux 11,6 litres / 100 km obtenus plus tôt cet hiver avec le Palisade, mais ce dernier n’a pas dû composer avec des froids aussi intenses, en plus de rouler principalement sur le bitume. Qui plus est, j’ai parcouru un plus grand nombre de kilomètres en ville avec ce Telluride X-Line. Bref, le Kia n’est pas très loin de son cousin Hyundai à ce niveau, notamment parce que les organes mécaniques sont identiques, tout comme les dimensions des deux véhicules d’ailleurs.
Le mot de la fin
Kia, comme l’autre division coréenne, prépare déjà l’ère électrique. Il n’était donc pas nécessaire de trouver une solution électrifiée intermédiaire pour passer à l’EV9. Il faudra tout de même surveiller les stratèges de la marque lorsque le cycle de vie du Telluride prendra fin. Sera-t-il redessiné ou carrément abandonné?
Pour le moment du moins, le plus grand des Kia s’avère un bon choix, à condition d’avoir un bon budget pour l’achat du véhicule et un autre pour l’essence, parce qu’un véhicule de cette taille ne fait pas de cadeaux. Il doit consommer pour avancer. D’ailleurs, l’EV9 devra lui aussi s’alimenter pour avancer, mais sa source ne sera pas la même!
On aime
Le look de la version aventurière
Confort général
Équipement complet (la recette coréenne)
On aime moins
Agrément de conduite peu reluisant (en général)
Petitesse du coffre avec la troisième banquette relevée
Le prix (!)
Quelques-unes de vos questions concernant le Kia Telluride 2023 :
Est-ce que le Kia Telluride peut être considéré comme un VUS de luxe?
Dans les livrées plus cossues, le VUS intermédiaire s’en approche drôlement.
Quand arrive la version électrique EV9?
Ce nouveau VUS qui s’avère à tous les niveau le successeur électrique du Telluride doit arriver sur le marché cette année, en tant que modèle 2024. Et d’ailleurs, le VÉ sera dévoilé cette semaine.
À quel endroit est assemblé le Telluride?
Ce VUS conçu à mesure pour le marché américain, faut-il le préciser, est fabriqué dans l’usine de West Point, en Géorgie, aux États-Unis.
La concurrence principale
Buick Enclave
Chevrolet Traverse
Dodge Durango
Ford Explorer
GMC Acadia
Honda Pilot
Hyundai Palisade
Jeep Grand Cherokee L
Mazda CX-9
Nissan Pathfinder
Subaru Ascent
Toyota Highlander
Volkswagen Atlas
Contenu original de auto123.